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Les chèques, les Français veulent pouvoir choisir

Les chèques, les Français veulent pouvoir choisir

Même si les banques aimeraient voir disparaître le chèque, qui leur coûte cher, une nouvelle étude montre que les Français y restent très attachés. Ils veulent pouvoir bénéficier d’une diversité de moyens de paiement, et ils ont bien raison.
Après un sondage confirmant l’attachement de 86 % des Français aux espèces, une étude révèle que près de 3 personnes sur 4 (73 %) ne souhaitent pas voir le chèque disparaître(1) ; 47 % se déclarent même tout à fait opposées à cette idée. S’ils ne sont que 1 sur 10 à en faire leur moyen de paiement préféré, la majorité des Français estime que le chèque reste utile lorsque la carte bancaire est refusée ou que la somme est trop élevée pour être payée en espèces. Bref, ils plébiscitent le chèque comme moyen de paiement alternatif ! Au-delà du chèque, on retrouve l’idée que les clients ne souhaitent pas être liés à un mode de paiement unique. Et on les comprend… Le souhait des banques de réduire les frais au maximum les entraîne à promouvoir les moyens de paiement numériques, qui leur coûtent moins cher à fabriquer et à gérer, que les chèques ou les espèces. Problème : même sans compter les risques propres à la technologie NFC utilisée pour le sans-contact, le tout-numérique génère beaucoup de questions : quid des personnes non bancarisées en cas de disparition des espèces ? Quelle solution en cas de déficience du paiement numérique ? Etc.

Le client doit avoir le choix !
Ce désir de diversité des consommateurs semble avoir été entendu des pouvoirs publics puisque Michel Sapin, le ministre des Finances, réitérait en novembre 2015 la demande aux banques de « rappeler systématiquement au consommateur, s’il en exprime le souhait, qu’il a la possibilité de demander sans coût supplémentaire une nouvelle carte non équipée de la fonctionnalité du paiement sans contact ». On continue pourtant de constater que les banques sont loin de toutes appliquer cette obligation rappelée par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). Certains établissements (par exemple le Crédit agricole de Rixheim, dans le département du Haut-Rhin) vont même jusqu’à résilier les comptes des clients insistant pour recevoir une carte sans l’option NFC, ou même seulement pour désactiver la fonctionnalité. La Cnil a été saisie de cet incident.

1) Étude réalisée pour le ministère des Finances et des Comptes publics, à l’occasion des Assises des paiements de juin 2015.

source http://www.quechoisir.org

 

 

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