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incroyable, l’ablation d’un rein sans hospitalisation

Ablation d’un rein

 

L’intervention s’est déroulée au centre hospitalier Lyon-Sud, grâce à un robot et par la voie vaginale. La patiente a pu rentrer chez elle le soir même.
Arrivée au centre hospitalier Lyon-Sud à 7 heures du matin le 15 juillet dernier, Magali a pu rentrer chez elle peu après 19 heures… avec un rein en moins. Cette femme de 37 ans est la première au monde à avoir bénéficié simultanément de trois techniques de pointe permettant un retour au domicile très rapide après l’ablation d’un rein malade. D’abord inquiète quand le professeur Philippe Paparel, chirurgien urologue, lui a dit qu’elle pourrait quitter l’hôpital le soir même de l’intervention, elle raconte avoir eu « l’impression d’avoir déjà tout récupéré » au bout de trois jours.

La dissection précise et minutieuse du rein ainsi que de son pédicule, puis l’ablation de cet organe, ont été réalisées grâce à un robot (Da Vinci 2e génération). Cinq petites incisions en région abdominale ont permis d’insérer les différents bras du système (caméra et instruments chirurgicaux de dissection). L’urologue n’était pas penché sur sa malade, mais installé sur une console de contrôle d’où il bénéficie d’une vision 3 D du champ opératoire ; les mouvements qu’il réalise sur la console sont reproduits par le robot à l’intérieur du corps du patient.

Ensuite, au lieu d’extraire le rein en agrandissant une des incisions cutanées (c’est le cas en coelioscopie standard), le professeur François Golfier, chirurgien gynécologue de l’équipe lyonnaise, a pratiqué une incision « invisible » au fond du vagin pour accéder à l’intérieur de l’abdomen. Il y a introduit un sac d’extraction (sorte de petite épuisette) pour retirer le rein. « Cette technique permet d’éviter la cicatrice d’extraction abdominale du rein, source de douleurs et d’inconfort, et ce sans conséquence sur la vie sexuelle des patientes « , note le spécialiste.

Risques de complication minorés

Il faut ajouter que différentes mesures ont été prises pour diminuer l’agression et le stress liés à l’intervention : la suppression du jeûne (repas normal la veille et prise de boissons sucrées jusqu’à 3 heures avant l’intervention), la prise en charge spécifique de la douleur (pas de médicaments entraînant des effets secondaires tels que des nausées, des vomissements ou un ralentissement du transit), pas de drain ou de sonde urinaire, un lever et une réalimentation précoces quelques heures à peine après l’intervention… Cette procédure permet aux patients de retrouver rapidement leur autonomie, avec un risque de complications minoré.

L’ablation d’un rein avec extraction vaginale, qui est proposée depuis 2010 par l’équipe de Philippe Paparel, au centre hospitalier Lyon-Sud, permet une récupération rapide. Ces médecins avaient alors publié le premier cas mondial chez une patiente obèse, hospitalisée deux jours seulement. « Nous avons constaté que les douleurs post-opératoires des patientes étaient constamment inférieures à 2 sur une échelle de douleur allant de 0 à 10 (0 étant l’absence de douleur et 10 la douleur maximale), ce qui permet un lever et une déambulation rapides », explique le chirurgien urologue. « Permettre aux patientes de rentrer chez elles sans délai après l’intervention, et ainsi de récupérer tranquillement dans leur environnement, était une évolution logique et en phase avec les préoccupations actuelles ». Ce type d’intervention a toutes les chances de se développer dans l’avenir, pour le plus grand bonheur des patients, et de la Sécurité sociale…

source :  http://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/une-premiere-mondiale-l-ablation-d-un-rein-sans-hospitalisation-29-07-2013-1709446_57.php

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